C’est ok de changer d’idée
Je suis la reine du changement de plan. Pour vrai, je suis tellement impulsive dans la vie (et en même temps vraiment pas) que je suis toujours en train de réécrire mon futur. Mes intérêts varient et mes envies aussi et je crois que c’est bien comme ça. Je ne dis pas que je ne finis jamais rien! Et puis je respecte mes engagements. Mais quand il est question de mes choix personnels comme les études ou bien les hobbies, je me mets très peu de pression. Malheureusement, cela n’a pas toujours été comme ça (voir mon article « À 20 ans, j’avais peur de rater ma vie »). Si vous me lisez depuis quelques temps, vous savez que j’ai été un peu girouette dans mon parcours scolaire. J’ai même déménagé dans une autre province sur un coup de tête, après avoir changé d’idée sur mon plan de vie des 7 prochaines années. Et c’est probablement ça qui fait que je suis présentement exactement à l’endroit où je voulais être sans même le savoir.
Une de mes meilleures amies est dans une situation où changer d’idée semble un échec. Et j’ai le goût de lui dire (et de vous dire à vous aussi) que ce n’est pas le cas. Même si on met toutes nos énergies dans un chemin particulier, si en court de route ce n’est plus ce qu’on veut, c’est correct. Nos efforts ne sont pas perdus, au contraire! Aucune expérience dans la vie n’est perdu, tout fini par former qui nous sommes. Parfois, le pire travail du monde nous fait rencontrer une âme-soeur. Ou bien des études mettent notre future sister-from-another-mother sur notre chemin.
Je crois sincèrement que la vie a un projet pour nous. Et je crois foncièrement qu’il faut être heureux dans le présent, sans attendre un bonheur futur. Je ne dis pas de lâcher le secondaire à 14 ans parce que c’est de la marde. Il faut travailler pour atteindre nos buts. Je ne dis pas non plus de lâcher dès que c’est difficile. Je dis qu’il est correct de changer d’idée pour ne pas supporter une situation qui ne nous convient plus juste parce qu’on a prit cette décision il y a 4 mois. Comme à l’Université, quand la première séance d’un cours à option nous porte au bord des larmes. Pourquoi ne pas changer? C’est permis. Je l’ai fait, la session passée : le cours que j’avais choisi au début avait, comme évaluation, uniquement des travaux d’équipes. Je déteste les travaux d’équipe, surtout quand c’est des équipes de 6 personnes et que ma réussite entière du cours dépend de ces personnes. Alors je l’ai abandonné pour un cours qui m’intéressait tout autant. Ce nouveau cours m’a tellement fait triper que j’ai changé de profil dans mon BAC. Oui, encore un changement d’idée. Pourquoi pas?
La vie nous porte là où elle le souhaite si on est prêt à mettre les efforts et à écouter ses signes. Combien de superbes opportunités laissons-nous passer pour suivre un chemin sur lequel on ne se pose même plus de questions? Avancer avec des oeillères, ce n’est pas bien. Il faut toujours se demander si nous sommes satisfait, si nos choix sont vraiment toujours ce que l’on souhaite. Parce que sinon, on se réveille trop tard en réalisant qu’on est passé à côté de plusieurs occasions qui auraient pu nous rendre vraiment heureux.
Pour finir, je souhaite vous rappeler que si une porte est fermée, même après avoir cogné dedans et avoir essayé de l’ouvrir, si cette porte reste fermée, c’est que ce n’est pas votre porte.
