Le syndrome de l’imposteur

4 avril 2017

bureau de travail

Le syndrome de l’imposteur est quelque chose que j’ai découvert il y a plusieurs années, mais qui revient très souvent dans ma vie. Toujours, en fait. À chaque nouveauté, je le ressens. Au début de mes études, quand je commence un nouveau travail… et pour le blog, bien entendu.

Quand j’ai commencé mes études littéraires, je voyais les gens autour de moi citer tous les titres des poèmes du recueil Les Fleurs du mal de Baudelaire. Je voyais des étudiants de premier cycle faire des liens avec des théories critiques obscures qui impressionnaient beaucoup le professeur. Et à la fameuse question « Qui a lu ce livre? », je ne levais jamais la main. Je me suis demandé si j’étais à ma place, même si j’ai eu de très bonnes notes et que j’adorais les cours. Et puis j’ai commencé ma deuxième session et moi aussi, je fais quelques liens maintenant avec d’autres lectures. Je ne sais pas si j’ai totalement ma place, au même titre que ces gens qui connaissent parfaitement les essais théoriques de Bakhtine, mais je suis là pour apprendre.

Récemment, j’ai envoyé mon cv à plusieurs endroits. Un de ces endroits m’a rappelé pour une première entrevue, puis une deuxième. Je dois avouer que je suis la personne qui doit se vendre le moins bien AU MONDE. Sérieusement. Je suis tellement honnête et je ne veux tellement pas décevoir les gens qui m’engagent que je ne mens jamais sur mes compétences. Je dis honnêtement mes formations, mes points forts et mes points faibles et je suis toujours super surprise lorsque je suis rappelée. Ce n’est pas que je me sente poche ou que je ne sois pas capable de voir mes qualités! C’est seulement ce syndrome de l’imposteur qui me fait toujours douter et me demander « Est-ce que je suis à la bonne place? Est-ce que j’ai ce qu’il faut pour cet emploi? ».

Dans le blog aussi, je le ressens. Qui suis-je, pour donner des conseils? Pour parler de mes expériences comme ça dans des textes? Qui va me lire? Est-ce que ça sert à quelque chose? Peut-être pas. Mais ça me fait énormément de bien. Écrire et remplir des pages et des pages words sur ce qui m’arrive, publier dans la section « croissance personnelle » avec une belle image, ça me rempli de paix et ça m’aide à y voir plus clair. Alors, pourquoi pas?

Je crois que ce syndrome de l’imposteur a fait que j’ai travaillé plus fort. À l’université, pendant la première session (là je relâche un peu mon organisation de feu, il faudrait que je m’y remette…), je m’étais fais un planning à toutes les fins de semaines où j’inscrivais ce que je devais faire en vue de ma fin de session. Aussi, pendant les entrevues pour le travail mentionné plus haut (que j’ai décroché! Je vais célébré les victoires aussi 🙂 ), j’ai appris la carte du centre-ville de Montréal, ainsi que les itinéraires pour me rendre à chaque lieu touristique. (tout ça en vue de me préparer à être réceptionniste dans un hôtel). Et c’est toujours ce que je dis à ceux qui me posent des questions dont j’ignore les réponses : « Ça, je ne le sais pas. Mais je suis prête à mettre du temps chez moi pour l’apprendre. » Je travaille fort comme si je me disais que j’allais combler le fait de ne pas être à ma place par une préparation de feu, pour qu’ils ne s’en rendent pas compte.

Je sais ce que je vaux. J’ai juste de la difficulté à dire oui, je suis bonne là-dedans. Et j’ai de la difficulté à accepter que oui, ça se peut que je sois la meilleure pour le poste. Ce n’est pas juste parce que les autres candidats ne se sont jamais pointés ou étaient inexistants.

Je travaille fort là-dessus. Je le combats en me disant qu’en étant honnête totalement et complètement avec ceux qui veulent m’engager, ils ne peuvent pas avoir de mauvaises surprises. Qu’ils savent totalement dans quoi ils s’embarquent. Mais ça reste un réflexe à combattre!

Et vous, éprouvez-vous le syndrome de l’imposteur? Dans quels situations?

By Josiane

Bloggeuse, étudiante, lectrice assidue, rieuse et adepte du bonheur, Josiane cherche continuellement de nouveaux trucs pour remplir son quotidien de magie et de bien-être. Elle retrouve son essence en nature et rêve de vivre de son écriture, installée dans une petite fermette de campagne.

Leave a comment

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *