Hercule Poirot – Agatha Christie

22 juin 2016

club_de_lecture - Hercule Poirot

Depuis le début du mois de Mai, j’ai presque lu un Hercule Poirot par jour. Oui oui. Je les ai enchaîné à toute vitesse, passant des heures sur mon divan et dans l’autobus. J’ai vidé la bibliothèque de Moncton de ses Agatha Christie, puis celle de mon petit village du Québec.

Je suis comme ça dans la vie. Folle Je fonctionne par passe. Je suis capable d’écouter 11 saisons de Grey’s Anatomy à la suite, puis je termine. J’enchaîne donc sur autre chose. Cette fois, la bulle était Hercule Poirot. J’en suis devenue une experte.

Au début, les gens me demandaient si je commençais à être saturée. On ne se cachera pas que tous ces livres suivent le même schéma. Mais étrangement, non ! Agatha Christie a réussi un prodige : Ses livres se ressemblent, mais ils sont aussi tous très différents. Aucun d’entre eux suit la même intrigue que son précédent. On ne commence pas un synopsis en se disant « Ah oui, c’est comme l’autre livre là, c’est le frère le meurtrier ». Parfois, les descriptions des personnages sont un peu lassante. Hercule Poirot étant très stéréotypé, il a souvent les mêmes discours sur les petites cellules grises et les mêmes manies de replacer les objets.

Ce que j’ai adoré, c’est d’avoir l’impression de faire partie d’un nouveau monde. Lire tous les livres d’Hercule Poirot, c’est comme suivre sa vie. Il est question d’enquêtes antérieures, de personnages secondaires qui reviennent une fois de temps-en-temps… On peut donc faire des liens et avoir l’impression d’évoluer dans le temps. Ce n’est pas comme un auteur qui change de détective à tout bout de champ et qu’on doit réapprendre à connaître. On s’attache à Poirot avec plaisir. Je me suis même sentie comprise lorsqu’il est question de sa difficulté à parler un anglais normal. À Moncton, quand mes pensés allaient trop vite pour mon traducteur intégré et que je bafouillais des verbes au mauvais temps, j’avais une petite pensée pour Hercule Poirot et je souriais.

Je n’ai jamais trouvé le meurtrier. Au mieux, je déduisais quelques intrigues, mais je n’imaginais jamais l’ensemble de l’oeuvre. Parfois, j’ai trouvé le dénouement un peu tiré par les cheveux. Hercule Poirot se base sur des suppositions et des déductions qui sont parfois un peu exagérées. Pourtant, ça se tient toujours. Il n’y a pas d’incohérences qui nous donne le goût de rouler des yeux.

Un Hercule Poirot, c’est quelques ingrédients de base pas mal toujours présents : L’incapacité de la police à trouver une piste valable, le cerveau un peu lent de Hasting et un nombre restreint de personnages. Il n’est pas question dans ces livres d’une recherche dans la population entière. Souvent, c’est un membre d’une famille ou d’un clan qui se fait tuer et seules les personnes présentes dans la maison peuvent avoir commis le meurtre. Il est donc plus facile de se questionner et d’émettre des hypothèses. On entre dans un univers différent à chaque livre, ce qui nous permet de nous attacher aux personnages suspectés. Par contre, il y a parfois des longueurs dû à ce manque de personnages. Poirot discute avec eux longtemps en remarquant des détails tellement insignifiants. Parfois, j’ai eu hâte d’arriver au dénouement, lorsqu’il réunit tous les protagonistes et qu’il leur dévoile comment tout est arrivé d’une façon théâtrale. J’ai aussi bien aimé le fait que ce ne soit pas basé sur les sensations fortes. Hercule Poirot résout le crime avec méthode et organisation. Il n’est pas question de course poursuite en voiture, de criminel qui kidnappe l’enquêteur ou d’ambiance glauque.

J’étais un peu gênée de dire que je trouvais que les livres d’Hercule Poirot me faisaient penser aux Harlequins. C’est une comparaison péjorative dans la société j’ai l’impression. Personnellement, j’ai lu pendant longtemps des Harlequins sur la plage l’été. J’aime les livres accessibles qui permettent de lire dans un endroit bruyant, comme l’autobus, sans être constamment en train de relire la même phrase. Ces livres qui se dévorent dans un moment comme les vacances où tu as juste envie de mettre ton cerveau sur pause sans nécessairement tomber dans le drame romantique. J’aime le divertissement d’un livre avec une structure de base établie. Ma mère m’a dit que les Harlequins, c’était une bonne comparaison puisque Agatha Christie a connu beaucoup de succès en grande partie à cause de l’accessibilité de ses romans.

Si vous cherchez un livre policier un peu plus psychologique que scientifique, léger, avec un enquêteur attachant et des personnages secondaires qu’on apprend réellement à connaître, ces livres sont pour vous. Avec l’été qui s’en vient, c’est une lecture idéale pour la plage. Le format des livres est aussi très pratique pour les sacs puisque les romans sont petits.

Après une trentaine de ces histoires, nouvelles incluses, je ne suis pas encore rassasiée. Je vais probablement tous les lire ! Ensuite ? Peut-être Miss Marple ou Sherlock Holmes, qui sait ?

« Agatha Christie est l’auteur le plus vendu de tous les temps, avec plus de deux milliards de livres écoulés dans le monde, dont un milliard en anglais. Seule la Bible la surpasse. »

Source : http://www.lapresse.ca/arts/livres/201409/12/01-4799647-hercule-poirot-ressuscite.php

By Josiane

Bloggeuse, étudiante, lectrice assidue, rieuse et adepte du bonheur, Josiane cherche continuellement de nouveaux trucs pour remplir son quotidien de magie et de bien-être. Elle retrouve son essence en nature et rêve de vivre de son écriture, installée dans une petite fermette de campagne.

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